
AQUARELLES NOIRES
Ici, plaisir du dessin, des noirs profonds que nous offre l'aquarelle sur les beaux papiers de même nom. Il pourrait alors se faire un livre agréable à feuilleter.

Jean-Pierre Vergier, aquarelles contemporaines
C'est au cours de ma présence à Madrid en 2010, suite à un travail de théâtre, que je décidais, en passant par hasard devant une boutique de fournitures de Beaux Arts,d'utiliser mes jours de congés à pratiquer l'aquarelle.
Cette technique, de part sa légèreté et son volume matériel très faible, était facile à utiliser et transporter au cours de mes déplacements.
La marque de l'aquarelle et la marque du papier se sont avérées être le meilleurs choix que j'aurais pu faire. Il est en effet important que les pigments de l'aquarelle soient les plus fins possible et que le papier permette à ceux-ci de pénétrer sans résistance en sa texture. Ainsi, et seulement, on peut éviter les auréoles parasites et obtenir des noirs profonds.
Certaines illustrations qui suivent, faites avec un papier moins absorbant, se sont retrouvées avec ces défauts.
C'est avec cette nouvelle possibilité d'expression, et au cours de dessins crayons préparatoires que le désir de partir sur des formes arrondies se concrétisait. Mes premières dames aux formes rondes prenaient place, de par l'élan du dessin que je ressentais sous la main.
Je ne vois toujours pas la nécessité de créer, sur cette série, des décors entourant le dessin principal.
Les idées traitées se sont promenées sur des sujets légers ou graves avec souvent des touches de surréalisme. Quelques fois guidées par l'actualité ou par l'arrivée subite d'une pensée, le désir se met en place, le dessin, le noir de l'aquarelle qui rentre plus ou moins intensément dans le papier, les volumes qui se mettent en place, les détails fixés; définitivement, c'est de l'aquarelle.