
Artiste peintre contemporain, Illustrateur, Scénographe - Jean-Pierre Vergier
Loin de L'IA.
Durant toute mon enfance, j'ai beaucoup dessiné.
Dessiner, non pas pour présenter ces actions à de quelconques spectateurs, mais pour me raconter à moi-même des histoires, que seule ma pensée en avait les clés.
Une forme de bande dessinée permanente, sans bulles et sans textes, où l'histoire s'écrivait et se défaisait au fur et à mesure. Le dessin, dans le fond, avait peu d'importance, mais l'imagination était bien au rendez-vous.
Les exemples de représentation artistique que je découvrais était les gravures de livres de contes des années trente, les bandes dessinées; Les Pieds Nickelés, le très beau Tarzan de Burne Hogarth, des revues comme Coq Hardy, puis l'Intrépide, avec lesquelles je ne lisais jamais les textes et ne regardais que les images.
Aussi mon imagination restait bien en place, même à l'école, où il m'était très difficile de me concentrer sur les cours des instituteurs.
Je deviens élève dans une école technique, où j'obtiens mon brevet d'électro-mécanicien.
Vers l'âge de Quinze ans, je rencontre un peintre avec lequel j'ai commencé à peindre des pochades de paysage, dans un temps assez court. La technique se faisait par touches rectangulaires, avec le pinceau, et on devait placer la couleur exacte de la partie que l'on peignait, par exemple, une petite partie du ciel. Cet exercice a été très efficace pour m'apprendre à analyser la couleur et la préparer.
Jusque là, je vivais dans un espace où l'Art et la peinture n'existait pas.
Ce peintre m'a conseillé d'acheter la revue ART qui était plutôt une revue théorique sur l'art contemporain, qu'une revue de représentation de peintures. Les documents de cette revue était d'ailleurs en noir et blanc. Jusqu'à la disparition de celle-ci, je suis resté un fidèle lecteur. C'était comme un lien avec un monde que j'aurai aimé connaître.
J'ai également reçu comme cadeau un livre sur l'histoire de l'Art, intéressant, mais dont les reproductions étaient en noir et blanc.
Ne pouvant pour des raisons matérielles rentrer aux Beaux Arts, et aimant également l'aviation, je me suis engagé dans l'aviation de l'armée de terre, pour une durée de cinq années.
Durant cette époque, le dessin avait presque disparu, et les contacts artistiques se résumaient toujours à ma revue ART et lorsque j'ai été muté à Grenoble, aux visites des galeries. C'était l'époque de Carzou, Bernard Buffet, Yves Trémois, Léonord Fini.
Cette époque m'avait peu intéressée. De l'autre côté c'était le début des Avants Gardes en peintures, mouvement que je trouvais ennuyeux.
Sorti de l'armée, j'ai pratiqué plusieurs métiers; électricien, dessinateur en imprimerie et préparateur Offset, travaillé chez un décorateur de stands et vitrines.
Cela m'a ouvert avec intérêt les portes du monde de l'imprimerie et du graphisme.
Ma grande chance est arrivée avec la fréquentation des cafés. D'abord d'être tombé par hasard sur des garçons et des filles, étudiants aux Beaux Arts. Jusque là, si je dessinais toujours, mon dessin était toujours secondaire et peu intéressant.
C'est Francis Mass, un garçon qui, entre autre, faisait de la BD, m'a réveillé.
C'est à partir de là, que je me suis mis dans l'autocritique de mon travail.
L'intérêt pour les livres également. Livres d'art, livres sur le graphisme, sur les caractères de lettres et l'histoire de l'imprimerie, livres anglais et américains sur l'underground; tout un monde passionnant. Nous sommes en 1970.
Je me suis également tourné vers la photo, pas en tant que photographe, mais comme passionné par la photo des autres. Je me souviens surtout des revues Zoom, La Photographie, Photo.
J'ai travaillé alors comme graphiste, et travaillé sur des vitrines.
Ma deuxième rencontre de café, a été Ariel Garcia Valdes, un acteur, puis en 1973 de Georges Lavaudant, un jeune metteur en scène de théâtre, avec qui, jusqu'à aujourd'hui, j'allais faire un travail de scénographe et de création costumes, ainsi que des affiches de théâtre.
C'est par son intermédiaire que je rencontrais Pierre Bourgeade, avec lequel je fis les illustrations d'une nouvelle érotique, HANKAVAZRAN FOLLIE'S.
C'est par l'intermédiaire de ce livre que je fis la connaissance de François Cavanna et de la bande de Hara-Kiri, avec le professeur Choron puis de Charlie Hebdo, toute une histoire.
Ce fut une époque où je me suis intéressé à l'affiche polonaise puis cubaine.
Mon nouveau travail de décorateur de théâtre, maquettes de scénographies, maquettes de costumes, avec leurs réalisations m'a, avec plaisir, accaparé beaucoup de mon temps. Je pouvais faire de l'illustration, mais mes nombreux déplacements ne me permettaient pas de faire des vraies recherches sur mes désirs de peintures.
C'est en 2015 que j'allais commencer à peindre, en même temps que mon travail de théâtre.
Les créations que j'ai réalisés ont eu des chemins très variés, Illustrations, affiches, costumes, scénographies, mobiliers, BD, peintures murales, fresques.
Je peux remercier toutes les personnes qui m'ont offert de si belles rencontres.
Et me souvenir de mon enfance, de la construction de mon imagination,
loin de l'IA.
Mon parcours artistique pourrait sembler abstrait aux yeux d'un spectateur distrait. Pourtant, chaque tableau contemporain que j'ai peint raconte une histoire intime, loin des peintures par intelligence artificielle, loin de cette froideur algorithmique. Mes œuvres sont une exploration profonde du figuratif et de l'abstrait, jouant sans cesse entre figuration et abstraction, à la frontière d'un style moderne et contemporain. Lorsque je me tiens devant la toile, que ce soit une peinture à l'huile ou une technique mixte, je cherche avant tout une vérité, une émotion authentique qui jaillit au-delà du cadre décoratif. Je m'inscris dans la lignée d'artistes peintres qui, tels que Kandinsky, Klee ou Mondrian, ont su créer un langage visuel unique. Mes tableaux abstraits, mes fresques murales ou encore mes compositions en acrylique sur toile offrent aux galeries d’art des créations originales, empreintes d’une liberté picturale que seuls les artistes contemporains peuvent transmettre. De l’expressionnisme abstrait aux accents du cubisme, des couleurs vibrantes du pop art jusqu'à la dimension abstraite de l’abstraction lyrique, mes peintures contemporaines sont autant de voyages pour celui qui regarde. Chaque peinture à l’huile ou acrylique sur toile que je réalise reflète ce dialogue entre formes géométriques, couleurs subtiles et parfois des accents pop art, invitant le spectateur à se perdre dans un univers moderne et contemporain. La rencontre avec le monde des galeries d’art a marqué un tournant dans ma carrière d’artiste contemporain. Le soutien des collectionneurs et des maisons des artistes m’a encouragé à explorer toujours davantage, à me réinventer. Chaque exposition en galerie ou musée d’art, chaque toile abstraite accrochée sur les murs de prestigieux lieux culturels tels que le Centre Pompidou ou proposée lors de ventes aux enchères chez les collectionneurs, est une invitation à partager mon univers pictural. De Picasso à Basquiat, de Van Gogh à Gauguin, l’histoire de l’art nous rappelle sans cesse l’importance du geste, du médium utilisé, qu’il s’agisse de peinture à l’huile, de technique mixte ou de sculpture. Aujourd’hui encore, j’apprécie particulièrement jouer avec les textures, les pigments, les nuances colorées allant du violet profond au beige doux, créant des toiles contemporaines aux multiples lectures. Des portraits intimistes aux natures mortes revisitées en passant par des toiles abstraites évoquant une décoration murale moderne, chaque œuvre est une pièce originale pensée pour s'intégrer avec sensibilité dans des intérieurs contemporains. En tant que peintre français autodidacte, profondément ancré dans mon époque, j’espère que mes œuvres susciteront toujours l’émotion, éveillant une curiosité réelle auprès des galeries d’art et des amateurs passionnés du marché de l’art.